Un peu d’histoire
Un peu d’histoire
Le territoire de LAGNES a été peuplé dès la préhistoire. Il a été occupé par les romains, c’est le propriétaire d’une villa romaine (domaine) qui aurait donné son nom à LAGNES. Une autre version existe quant à l’origine du nom « LAGNES » qui pourrait venir du nom laine, du latin Lanéo, Lanorarum (laines), l’élevage des moutons et brebis ayant été une des principales ressources de ses habitants. LAGNES a été occupée par les Francs, les Wisigoths et les Burgondes, on trouve quelques traces : des tombes mérovingiennes. LAGNES a été sous la domination des Comtes de Toulouse, des Comtes de Forcalquier, des rois de Provence (Comte d’Anjou), puis à partir de 1295 jusqu’en 1791, LAGNES faisant partie du Comtat Venaissin est devenue terre papale, et gérée par un légat, un vice légat ou un recteur. A partir de 1791, le Comtat Venaissin étant devenu français, la ville de LAGNES est devenue française.
Un Village fortifié
C’est l’insécurité qui régnait à l’époque médiévale qui incita les habitants à se regrouper dans une enceinte fortifiée où l’on retrouve aujourd’hui les édifices les plus anciens (château, chapelle Saint Antoine et remparts). C’est autour de ces fortifications que se sont constitués, au cours des siècles, les faubourgs tels le Bariot.
Le Château
Il est composé de deux demeures seigneuriales séparées par une vaste cour, au centre de laquelle était l’église paroissiale Saint Antoine. La 1ère demeure fût sans doute construite à la fin du XIème siècle, la seconde fin XIIIème – début XIVème. La porte nord du château est tournée vers Fontaine de Vaucluse. Après avoir longé les impressionnants murs de pierre de la forteresse bordant la rue Venteuse, on arrive aux escaliers de l’entrée Sud du château pourvue de plusieurs portes à meurtrières garnies de herses. Propriété privée, le château est inscrit aux Monuments Historiques.
Les Remparts
D’imposants remparts ceinturaient le village au XIIIè siècle. A partir des années 1820, on assista à leur démolition progressive par les habitants eux-mêmes. Les pierres ainsi récupérées étaient utilisées pour les constructions nouvelles ou pour affermir les plus anciennes. Ils étaient épaulés de 5 tours rondes avec meurtrières, dont deux existent encore (rue du Bariot et rue des Remparts).
Une culture papale
Le séjour des papes en Vaucluse va durer près de 70 ans. Tout le territoire a été marqué et influencé par ce fort passé pontifical dont il garde encore les traces.
L’ancienne chapelle des Pénitents Blancs
Cette chapelle, qui abrite aujourd’hui un lavoir, fut construite en 1646 par la Confrérie des Pénitents Blancs. Les Pénitents Blancs étaient chargés de secourir les nécessiteux et les malades pendant les épidémies. Ce sont eux aussi qui portaient les morts au cimetière et les ensevelissaient. La chapelle devint lieu de culte officiel lors des travaux de démolition et de reconstruction de l’église paroissiale entre 1788 et 1850. En 1912, on construisit dans la chapelle désaffectée un lavoir public de 8 mètres de long, alimenté par un superbe robinet de cuivre en forme de tête de canard stylisée. Le lavoir accueille aujourd’hui diverses expositions.
L’église Notre Dame des Anges
La construction de l’église d’origine, consacrée à Notre Dame des Anges, fut achevée en 1612. L’architecture du clocher, construit en 1746, est peu banale. Menaçant de ruine, l’évêque la fit fermer en 1788. Plusieurs tentatives de réparations se soldèrent par un échec. En 1844, elle fut démolie, à l’exception du clocher, puis reconstruite dans un style inspiré du roman, mais avec une façade à fronton grec. On peut admirer dans l’édifice une très ancienne peinture « Le prêche de Jean Baptiste », restaurée en 2014 avec l’aide du DEPARTEMENT DE VAUCLUSE, ainsi que 6 vitraux de 1846, et 6 autres de style contemporain en forme de demi-lune, posés en 2010.
La chapelle St Véran
En 1317, une église dédiée à St VERAN fût bâtie. Saint-Véran, né et mort à Fontaine de Vaucluse, fut évêque de Cavaillon en 566. La légende dit que Saint-Véran fit fuir la « couloubre » qui terrorisait le pays. Dragon qui alla mourir à Saint-Véran en Queyras. Son entretien étant trop onéreux (2 autres églises existaient sur Lagnes), elle fût détruite en 1745 pour être remplacée par une petite chapelle. Ce monument devait être assez considérable : ses matériaux servirent à la construction du clocher Notre Dame des Anges, aux murailles du tour du cimetière, et à la nouvelle chapelle St Véran.
Les Croix et Oratoires
Un oratoire se présente comme un petit édifice maçonné portant parfois le nom du donateur, la date et le motif de l’érection. Ce peut être aussi la niche d’angle ou de façade d’une bâtisse, ou une cavité dans le rocher.
Un oratoire était voué à un saint, au Christ, ou à la Vierge. Une plaque à leur image, une statuette ou une croix les figuraient.
La fête du saint ou les Rogations (3 jours précédant l’Ascension pour appeler la bénédiction des récoltes) donnaient lieu à une procession.
Les oratoires et croix disséminés sur le territoire montrent leur caractère rural puisqu’ils permettaient aux paysans vivant dans un univers parfois décentré de venir se recueillir pieusement auprès d’un saint patron et de s’adonner à une prière sans pour autant se rendre à l’église.
Beaucoup furent bâtis après l’ordonnance édictée par Louis XlV en 1669 sur le code forestier gérant les domaines royaux.
La Croix de St Roch
St Roch était un pèlerin qui, durant son voyage, se dévoua au soin des pauvres et manifesta des dons de thaumaturge (faiseur de miracles) en faveur des malades de la peste.
L’épidémie de peste qui sévit de 1720 à 1722 fit 7319 victimes dans le Comtat Venaissin (83994 en Provence), mais aucune à LAGNES.
Les habitants reconnaissants élevèrent une chapelle au saint qui les avait miraculeusement préservés de la contagion.
Détruite, la chapelle fut remplacée par un monument de pierre surmonté d’une croix.
La commune a décidé de remplacer cette croix disparue depuis des décennies, par une nouvelle, de style contemporain.
La Croix des Dominicains
La colonne en pierre d’Oppède,
surmontée d’une croix, fût construite en 1756 à la demande des Dominicains, dans l’objectif d’exciter la ferveur du peuple.
Initialement placée à proximité de l’’église, elle fût transportée au centre du cimetière au début du XIXème siècle.
En 2018, tous ces petits édifices religieux ont été
soigneusement rafraîchis et restaurés par Monsieur Jean-Paul PROST, passionné d’histoire et de patrimoine, qui a gracieusement mis ses connaissances et son savoir-faire au service de la commune.
M. Tayeb FLITI a réalisé et offert la Croix de St Roch à la commune.
L’Oratoire St Joseph
Bâti en pierre d’Oppède, l’Oratoire St Joseph a sa base encastrée dans un muret de soutènement des terres.
Les côtés du pilier sont moulurés, ainsi que le haut de la niche romane et la corniche du toit. Ce dernier est légèrement bombé, mais ses rebords sont plats.
La Croix de St Véran
Saint-Véran, né et mort à Fontaine de Vaucluse, fut évêque de Cavaillon en 566, choisi comme patron de la ville et du
diocèse.
La légende dit que Saint-Véran fit fuir la «couloubre» qui terrorisait le pays.
Dragon qui alla mourir à Saint-Véran en Queyras.
La Croix de la Bastide Rouge
Oratoire de très grande hauteur, situé chemin du Jullian, en contrebas de la route touristique de Fontaine de Vaucluse.
La Croix de St Véran
Saint-Véran, né et mort à Fontaine de Vaucluse, fut évêque de Cavaillon en 566, choisi comme patron de la ville et du
diocèse.
La légende dit que Saint-Véran fit fuir la «couloubre» qui terrorisait le pays.
Dragon qui alla mourir à Saint-Véran en Queyras.
La Croix de St Jean
Située à proximité de l’ancienne chapelle St Jean du Grès.
Seul un oeil exercé peut reconnaître une chapelle dans ce modeste édifice en pierre apparentes,cité sur les cartes
de Cassini. Propriété privée
La Croix chemin de la Capucine
Située à la jonction route de l’Isle sur la Sorgue / route de Fontaine de Vaucluse
La vie au quotidien
Le séjour des papes en Vaucluse va durer près de 70 ans. Tout le territoire a été marqué et influencé par ce fort passé pontifical dont il garde encore les traces.
Les Fontaines
La pénurie d’eau potable est une des préoccupations majeures des lagnois : la fontaine construite en 1890 près de l’église est alimentée par les eaux qui coulaient de la carrière de pierre du Pieï. Ce n’est qu’en 1898 que l’eau potable, pompée et refroidie dans un bassin fut distribuée à 7 bornes réparties dans l’agglomération. Quelques puits sont encore visibles sur la commune. La 1ère fontaine du village (en haut de la rue de la République) date de 1812.
La Mine de Fer du Pieï
Elle fut exploitée jusqu’ en 1836. On a assimilé cette exploitation à une cueillette plus qu’à une véritable exploitation minière. Son développement sous le rocher du Pieï est similaire à la racine d’une plante. Pour raisons de sécurité, la mine de fer est fermée au public
Le moulin à huile
La culture de l’olivier avec celles de la garance, du mûrier (pour l’élevage des vers à soie) et des céréales, constitue une des principales ressources agricoles locales. C’est pourquoi se trouve un ancien moulin à huile au pied d’une tour, rue du Bariot. Propriété privée.
Le Four Banal
Le pain se cuisait dans un four à pain communal, dit Four Banal, construit en 1816 au rez-de-chaussée de la Tour de l’Horloge ancienne « maison commune » (mairie) du village. La scolarité des petits lagnois y fut assurée jusqu’en 1881. Une recette des Postes y fut installée dès 1892. Le four, redécouvert lors de travaux de rénovation, accueille aujourd’hui des expositions.
A découvrir aussi
Le Canal de Carpentras
Inauguré le 12 juillet 1857, il a joué un rôle considérable pour l’agriculture du secteur. Construit à l’initiative du pernois Louis GIRAUD, le Canal traverse le Vaucluse sur 65 kilomètres. Les eaux de la Durance s’y écoulent à partir de la prise d’eau de Mallemort jusqu’à la grande plaine agricole de Carpentras. Cet ouvrage permet d’irriguer environ 10 000 hectares de cultures maraîchères en étant directement lié à l’irrigation gravitaire traditionnelle.
Le Mur de la Peste
Il fut édifié comme ligne sanitaire lorsque l’épidémie de peste s’approcha de notre commune. Cette muraille en pierres sèches d’environ 2 mètres de haut sur une vingtaine de kilomètres, allait de Monnieux à Cabrières en passant par Méthamis, Venasque, Le Beaucet, Saumane et Lagnes. La muraille possédait des tours de guet, des postes de garde, des magasins à vivres et à fourrage. 500 hommes, construisirent le mur de la peste en quelques mois, de mars à juillet 1721.